16 Octobre 2025
On parle beaucoup de ce sujet en ce moment.
De toute évidence, l’accord entre un élu et ses électeurs évolue dans le temps :
La durée des mandats (relativement courtes) tient compte de ces évolutions (les élections « mi-terms » des Etats-Unis en est un exemple : c’est tous les 2 ans que les électeurs peuvent remettre en cause la politique générale de leur pays.)L’abaissement du mandat présidentiel de 7 ans à 5 ans allait dans de sens.
Le partage du pouvoir dans des collectifs (conseils municipaux, départementaux, de région, assemblée nationale, sénat…) permet aussi d’atténuer les désaccords entre élus et électeurs.
Et malgré ces dispositions, le cas de démission ou de destitution ont lieu assez souvent : dans les municipalités notamment.
C’est sur des postes non exécutifs (mission de contrôle, postes juridiques) que les mandats peuvent être plus long. C’est une garantie démocratique de leur indépendance vis-à-vis du pouvoir politique. Mais là encore ces missions sont souvent collectives (conseil constitutionnel par exemple).
L’idée comme quoi les électeurs donnent lors des élections leur confiance en l’élu, et n(interviennent plus après dans le choix des décisions que l’élu peut prendre à sa convenance est bien une idée de droite, contraire à toutes les notions de l’élu au service du peuple et opposé à la démocratie participative.
Alors pour quelles raisons cela ne serait-il pas possible pour le Président de la République en France :
La Veme constitution de la France est donc sur ce point en défaut : que faire lorsque la politique de Président est désapprouvée par une majorité des Français ? La logique voudrait qu’il démissionne comme l’a fait le général De Gaulle en 1969. S’il ne veut pas le faire la constitution ne prévoit rien. Une erreur de plus de cette constitution.
NB : il y en a plein d’autres : le vote proportionnel, lié la censure à une nouvelle proposition de gouvernement, le vote des étrangers aux élections locales, le développement de la démocratie participative, …
Marc-Noel Vandamme