• Bis repetita non placent !

    Errare humanum est, persevare diabolicum ! Bis repetita non placent !

    Les adages ne manquent pas pour signifier qu'il faut apprendre de ses erreurs ... Pourtant 

    Bis repetita non placent ! En janvier 2020, le COVID 19 commençait sa propagation en France…. Une grippette !  Nos systèmes de santé bien plus performants que les systèmes asiatiques n’en feraient qu’une bouchée ! … Pourtant en mars 2020, nos hôpitaux surchargés, nos services de réanimation à bout de souffle il a fallu se résoudre à confiner le pays, … un peu tardivement, mais on avait l’excuse d’avoir affaire à un virus que l’on connaissait mal, et on appréciait peu l’aspect exponentiel d’une épidémie.  (en pointe il y eut environ 32000 hospitalisations en cours, 700 réanimations en cours, et au total environ 32000 morts). 

    Ce premier confinement avec l’aide du rayonnement UV a permis de passer un été relativement calme, en ce qui concerne la pandémie. Mais dès septembre, les scientifiques à la lumière des données de terrain prévenaient d’une nouvelle propagation du virus, certes on en était au début et les conséquences immédiates étaient faibles (5000 hospitalisations en cours, et 500 réanimations en cours). Mais comme toute évolution exponentielle, le problème ne se présenterait qu’en octobre, novembre 2020. Ils furent tancés par le pouvoir politique : « ce sont les politiques qui décident et non les scientifiques ». Emmanuel Macron ne pouvait pas se permettre de ralentir la relance économique tant attendue. Malheureusement les faits sont têtus, et de nouveau en novembre 2020 la deuxième vague du virus inéluctablement obligeait les politiques à un deuxième confinement. (en pointe il y eut 33 000 hospitalisation en cours et 5000 réanimations en cours et environ 25000 morts). 

    « Ce confinement est rendu nécessaire parce qu’il y a eu un défaut d’anticipation de cette deuxième vague » constatait alors Julien Bayou (EELV) en octobre 2020.

    Il fut bref, dès la fin de l’engorgement des hôpitaux, les mesures furent allégées : il fallait sauver les achats de Noël et les fêtes de fin d’année. Ainsi au lieu de diminuer fortement la propagation du virus on décida de la maintenir à un niveau acceptable par le système de santé : le fameux plateau de diffusion du virus (autour de 25 000 hospitalisations en cours et 3 000 à 4 000 réanimations en cours). Il apparaît sur les graphiques que le nombre de décès durant ce plateau est équivalent voire supérieur au nombre de décès de chacune des deux vagues précédentes (plus de 30 000 morts).  

    Dès janvier 2021, avec l’annonce de l’arrivée du variant britannique plus contagieux et plus mortel, les scientifiques annonçaient une troisième vague pour mars 2021 d’autant plus forte qu’elle partait non pas d’une diffusion faible du virus mais d’un plateau de contamination relativement élevé. Là encore Emmanuel Macron, certainement voulant montrer sa détermination et un pouvoir sans faiblesse, décida de passer outre ces recommandations. Et malheureusement les prévisions des scientifiques s’avérèrent exactes. Et il fallut admettre que « le maître du temps, c’est le virus malheureusement », et reconfiner inéluctablement pour la troisième fois. 

    « Dans cette crise, décidément, l’exécutif aura toujours eu un train de retard sur le virus. À vouloir s’ériger en maître du temps, le président de la République en aura malheureusement beaucoup perdu ! » déclaration du Parti Socialiste le 19/03/2021.

    Il serait bien prétentieux de ma part de donner des leçons, restons sur ce sujet modestes. Décider des mesures freinant la contamination en début de propagation est de toute évidence la bonne solution pour limiter le nombre de contaminés et le nombre de morts, et éviter ainsi les périodes de confinement sévères imposées par des situations dramatiques dans les hôpitaux. Mais ce n’est pas une décision facile, car la population ne se rend pas compte de la montée de la contamination et de ce fait comprendrait mal des restrictions qu’elle jugerait exagérées. Pour rester populaire, il faut mieux attendre que la situation empire et prendre les décisions a minima au dernier moment pour éviter le pire, quel qu’en soit le prix en malades et en morts. Ce fut le choix d’Emmanuel Macron, à moins qu’il ait cru pouvoir par sa seule volonté inverser le sens des choses. 

    De toute évidence aussi, maintenir un plateau élevé de contamination est une mauvaise stratégie, car au moindre déséquilibre en faveur du virus il y a crise sanitaire.

     

    La solution a cette épidémie est bien-sûr la vaccination, dès que celle-ci pourra se généraliser à l’ensemble de la population. Il nous faut donc attendre jusqu’à l’été pour en mesurer concrètement les effets. 

    Nous aurions bien d’autres choses à dire sur la manière dont sont prises les décisions et le rôle de « chef » et sur la nature des décisions prises et la politique de vaccination : ce sera l’occasion de faire d’autres articles.

     Marc-Noël Vandamme 

    « Emmanuel Macron : le manque d'ambition écologique COVID 19 : PETITE RETROSPECTIVE DE MASQUES »

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