• CECILE BRUNSCHVICG-KAHN (1877-1946)

    Femme politique et féministe française, elle est née le 19/7/1877 à Enghien-les bains d’une famille bourgeoise républicaine, de confession juive. Elle décède le 5/10/1946 à Neuilly.  

     A 17 ans, et après l’avoir préparé en secret compte tenu de l’opposition parentale à poursuivre des études, elle obtient  son brevet supérieur.

     Elle se marie en 1899 avec Léon Brunschvicg, philosophe féministe, membre de la LDH et vice-président de la ligue des électeurs pour le suffrage des femmes.

    Son engagement social et féministe commence en 1908. Elle participe à la section du travail du conseil national des femmes françaises (CNFF) et adhère en 1909 à l’union des femmes françaises pour le suffrage des femmes.

    La même année elle crée les « réchauds du midi » qui permettent aux travailleuses d’un repas chaud le midi. En 1914 elle crée « l’œuvre parisienne pour le logement des réfugiés.

    Pendant la 1ère guerre mondiale, elle participe à la création des centres sociaux (ancêtres de nos centres sociaux actuels) et à celle des surintendantes d’usine  (nos assistantes sociales d’aujourd’hui).

    Ce n’est qu’en 1924 qu’elle adhère au parti républicain- socialiste et radical socialiste (PRS) ouvert cette année-là aux femmes.

    Avec la victoire du front populaire en 1936, Léon Blum l’appellera  à participer à son premier gouvernement. Elle sera, sous la tutelle de Jean Zay, nommée sous-secrétaire d’Etat à l’éducation nationale (voir notes (1), (2), (3) et (4).

    Dans ses fonctions, elle s’occupera du développement des cantines scolaires après avoir déposé un rapport sur le sujet : « La question de l’alimentation : les cantines scolaires ».

    Son action ministérielle concernera également le développement de la surveillance de la délinquance et des risques sanitaires et la promotion de l’éducation des filles.

    Pendant la 2ème guerre mondiale, elle sera contrainte de se cacher dans le midi de la France du fait de ses  origines juives et de changer de nom. En 1944, elle reprend son métier de de professeur à Valence et après la guerre, reconstitue l’Union Française pour le suffrage des femmes (UFSF) et devient « Présidente d’honneur du Conseil National des femmes radicales socialistes ».

    Pierre Bouhours

    (1)    Des femmes sont désormais impliquées dans un gouvernement de la République……..mais ne peuvent pour autant pas voter et sont considérées comme incapables majeures.

    (2)    La nomination des trois femmes dans le gouvernement Blum (Suzanne Lacore, Cécile Brunschvicg, Irène Joliot-Curie) a été violemment décriée par les cercles suffragistes car, seul le « vrai combat est celui du vote des femmes. Louise Weiss, féministe, qualifiera ces nominations de « leurre »

    (3)    « Les torchons antisémites de la presse de l’époque se rueront sur « Brunschvicg née Kahn »

    (4)    Ces trois femmes nommées ministres seront traitées de « ministresses » et caricaturées avec un tricot à la main par les journaux réactionnaires.

     Sources :

    ·         Le canard enchaîné du 3/3/2021, dans la rubrique « la boîte aux images » « Trois femmes puissantes par Sorj Chalandon.

    ·         fr wikipedia.org>wiki>suzanne_lacore

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