• Le conflit Russo-Ukrainien

    Le conflit Russo-UkrainienIl y a un peu plus d'un an j'écrivais un article sur ce conflit avec force détails sur l'histoire de l'Ukraine. C'était juste avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Cet article est devenu obsolète quant à sa finalité. Cela fait un an maintenant.Le conflit Russo-Ukrainien

     

     

    La situation actuelle d'un conflit de type classique, genre 14-18, avec ses tranchées, peu d'aviation, des batailles de position et des destructions massives sur le sol Ukrainien de ponts et chaussées, de structures énergétiques dans le but de provoquer un affaiblissement tel de l'Ukraine, qu'elle devrait demander des négociations sans conditions préalables. 

    Ne nous voilons pas la face, car même si l'Ukraine est dans son droit légitime de défendre son territoire et sa nation car elle est le pays agressé, il faut bien que nous soyons conscients que cette guerre ne pourrait pas continuer sans l'aide occidentale que nous lui fournissons, avec juste raison.

    Les coûts humains et financiers sont dramatiques. Nous ne saurons que des années après la fin de la guerre le nombre des pertes humaines dans les deux camps.

    Les coûts internationaux entraînés par ce conflit ne se sont pas fait attendre. Les mesures prises contre la Russie, à juste titre, n'ont pas été sans conséquences sur toutes les économies mondiales, au point que nous pouvons envisager que l'économie mondiale en ressortira complètement transformée, avec ses gagnants et ses perdants, qui, je pense seront plus nombreux que les premiers !

    C'est une des raisons pour la Russie de faire durer cette guerre jusqu'au point de déséquilibre qui dira qu'à un moment donné les enjeux ne valent plus un tel massacre ! Mais ce moment critique n'est pas le même pour tous, en Ukraine, en Russie et pour l'Europe.

    L'Ukraine ne peut pas perdre, la Russie ne peut pas gagner. Chacun y joue sa face, l'Ukraine son intégrité et la Russie son orgueil nationaliste.

    Il va bien falloir au bout d'un an de guerre, envisager que des voix fassent entendre un appel à la raison diplomatique et à des négociations :

    • il faudra figer la situation actuelle dans les périmètres des uns et des autres, (sous contrôle international ?),
    • il faut reprendre une partie des accords de Minsk qui prévoyaient des référendums organisés sous l'égide de l'ONU dans les territoires pour leur auto détermination, dans des délais qui permettent d'abord de reconstruire ce qui a été détruit (il faut certainement plus d'une dizaine d'années !),
    • la Crimée est à part , elle est un enjeu stratégique que la Russie ne laissera pas mettre dans le panier des négociations, ce territoire pouvant "être prêté" pour 100 ans à la Russie, comme le furent Hong-Kong et Macao avec la Chine, avec ensuite une procédure d'auto détermination des populations.

     

    Ce sont des pistes pour lesquelles je n'ai pas la science infuse mais qui permettraient que chacun ne perde pas la face, et au monde de retrouver le chemin des discussions de paix ! Je dirai que ce sera ainsi une situation intérimaire, qui n'interdira pas de revoir ces accords dans 10 ans, dans 20 ans ! Qu'est-ce dans la vie d'une nation ? Ayons présent à l'esprit que l'Europe telle que nous la connaissons aujourd'hui n'a pas beaucoup plus de 30 ans : elle est issue de la chute du mur de Berlin en 1989, chute qui a entraîné celle de l'URSS et des pays de l'axe soviétique !  

    C'est ce qu'il y a de pire avec l'humiliation, telle la confiscation de l'Alsace Lorraine en 1870, qui n'appelait qu'à la revanche, avec la guerre déclenchée en 1914 qui était attendues par les deux camps ; c'est aussi le traité de Versailles de 1919 contre l'Allemagne, qui avec tous les arguments nationalistes et l'expansionnisme nazi allait engager la seconde guerre mondiale.

    L'Europe a compris qu'elle n'était pas dans la course sur le plan diplomatique pour préparer un plan de paix, malgré les tentatives de Macron qui résonnent dans le vide, le vide d'une Europe sans objectifs communs de défense, sans définition d'une politique de solidarité en dehors de l'OTAN, en se cachant derrière. Ce conflit aura au moins mis à jour toutes les lacunes de pays incapables d'affronter un conflit au delà de quelques semaines !

    Les négociations auront lieu directement entre Biden et Poutine, en sourdine certainement en ses débuts. Je souhaite qu'elles aient déjà commencé.

    C'est important pour la Russie de retrouver ainsi une place primordiale dans la géopolitique mondiale, place qu'elle avait perdue sur les deux tableaux, politique et économique.

    Jean-François THIL, le 23 février 2023

    PS : Je recommande la lecture très instructive de l'article de Jürgen Habermas "Plaidoyer pour des négociations en Ukraine", paru dans le Monde du 23 février, page 28. Habermas est un des plus grands philosophes Allemand de notre temps.   

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 26 Février 2023 à 19:43

    Toutes les personnes censées veulent le PAIX,

    Mais aujourd’hui ce sont encore les forces russes qui sont à l’attaque par des assauts répétés dans l’est de l’Ukraine et par des tirs de missiles.

    Tant que les forces armées russes ne se seront pas retirées sur les frontières russes (a minima celle de 2014), toute négociation me semble difficile.

    Marc-Noël

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