Plusieurs centaines d’enfants français sont retenus dans les camps en Syrie (90% ont moins de douze ans, 50% moins de 6 ans). Leurs conditions sont déplorables, avec des violations évidentes de leurs droits élémentaires à la santé, à l’éducation, et à la protection. Que fait-on ? 

Quelle est la situation ? 

• 61 enfants sont morts dans les camps du Nord-Est syrien.
• Il y a quelques jours une française est morte au camp de ROJ laissant une fillette de 6 ans orpheline  
• Plusieurs pays européens ont entrepris le rapatriement de leur ressortissants (Allemagne, Belgique, Danemark, Suède). 
• Aujourd'hui, en France, alors que des familles des enfants détenus sont prêtes à les recevoir et à leur donner un avenir, le rapatriement se fait au compte-gouttes : 35 d’entre eux ont été rapatriés depuis 2019 dont 7 en 2021.

De nombreuses voix s’élèvent pour obtenir ce rapatriement :

• l’UNICEF
• le Comité International de la Croix Rouge Française 
• BFMTV 
• l'appel de 175 parlementaires :  « ces enfants n’ont pas choisi de partir en Syrie, ils sont innocents » 
• Bernard Cazeneuve et François Zimeray : une tribune du Monde 
• Boris Cyrulnik, neuropsychiatre sur France Inter  

La France reste inflexible.

Dans cette période électorale, Emmanuel Macron ne veut pas prendre le risque de se montrer faible, il veut montrer une position ferme dans la lutte contre le terrorisme et se refuse de rapatrier une personne ayant des liens avec DAESCH, même si c’est pour la juger et l’emprisonner.

Il serait quand même temps de dépasser ces conditions électoralistes et rapatrier d’urgence femmes et enfants français détenus dans ces camps. La dignité humaine doit l’emporter !

Marc-Noël Vandamme