• - Aincourt : le camp oublié

    Aincourt : le camp oublié Roger Colombier 

    Edition : le temps des cerises 

    30/06/2009

    215 pages 

    Aincourt : le camp oublié

     

     

    Premier camp d’internement où furent enfermés des militants syndicalistes et des communistes, au début de l’occupation, Aincourt est un camp oublié. Sa courte existence d’octobre 1940 à septembre 1942, son isolement dans un bois du Vexin français, en limite du Val-d’Oise, quand Aincourt appartenaient à l’arrondissement de Mantes-la-Jolie, (désormais dans les Yvelines), le fait qu’une stèle commémorative ne fut édifiée qu’en 1994, peuvent sans doute induire cette méconnaissance.
    Pourtant, Aincourt fut le seul camp des internés politiques en région parisienne et le premier qui s’ouvre en zone occupée, le 5 octobre 1940. Les Allemands n’en ont pas fait la demande, même s’ils cautionnent. Ce centre de détention entre dans la politique répressive du Maréchal Pétain à l’égard du PCF interdit. Et son ouverture devançant les souhaits de l’Allemagne nazie, il s’avère être le prélude à cette collaboration sans équivoque, dans laquelle Vichy s’engage aux côtés d’Hitler.
    Aincourt, comme tous ces camps tenus par l’administration française, sera l’antichambre de la déportation et de la mort. A peine est-il fermé aux hommes en février 1942, que des femmes y sont internées. Le 12 mai 1942, 60 résistantes proviennent de Châteaubriant. Le 29 mai, les rejoint un convoi de 150 résistantes de la prison des Tourelles à Paris, ainsi que des juives accompagnées de leurs enfants. Le 7 septembre, celles-ci en sont séparées et transférées à Drancy pour la déportation.
    Le camp ferme le 15 septembre 1942. Il devient alors un centre de formation pour les GMR, les Groupes mobiles de réserve, aux ordres de la collaboration française et contre la Résistance.

    « La pensée Blanche - CONGE PARENTAL ! »

  • Commentaires

    1
    PRESENT
    Dimanche 21 Janvier à 11:59

    Plus d'une vingtaine de militants communistes conflanais ont été perquisitionnés, en 1941.Parce qu'ils combattaient la propagande de Vichy et celle des Allemands en fabriquant, cachant et distribuant des tracts ou parce qu'ils étaient communistes, 7 d'entre eux ont été arrêtés - tous à l'exception d'un seul, entre le 8 et le 10 mars 1941- et envoyés au camp d'internement d'Aincourt : Désiré Clémént, Louis Desvignes, Henri Spysschaert, Eugène Le Corre, Jean Le Maguer, Francis Le Maguer (le fils) et Georges Fournier.

    Les 3 premiers moururent en déportation, Eugène Le Corre fut fusillé le 15 décembre 1941, Jean et Francis Le Maguer furent internés jusqu'en 1944, et Georges Fournier fut libéré le 4 juillet.

    350 communistes de la région parisienne sont envoyés au camp d'Aincourt le jour de son ouverture, tout début d'octobre 1940.

    Le 19/10/1940, le Préfet de Seine et Oise publie un arrêté administratif à l'encontre des communistes : tout communiste surpris en train de distribuer des tracts sera interné à Aincourt, en cas de distribution de tracts communistes dans une commune, les représentants communistes de la commune seront arrêtés puis internés.

    Le 27/06/1941 Le Corre Eugène, Louis Desvignes et Désiré Clément sont mis à la disposition des Allemands par la police de Vichy.

    Roger Colombier m'a aidé à retrouver ces communistes conflanais qui furent internés à Aincourt.

    N'oublions pas Auguste Romagné, premier maire de Conflans à la libération, qui fit l'objet ,également, d'un arrêté préfectoral d'internement, pris au  tout début de l'année 1941.

    Lui, contrairement à  ses camarades, échappa à la police de Vichy, en l'occurence la police conflanaise.

    Arrêté, il aurait subit le même sort qu'Eugène Le Corre, Désiré Clément, Louis Desvignes, c'est à dire la mort.

    Auguste Romagné comme Eugène Le Corre était un ancien élu communiste conflanais.

    "La Résistance à Conflans Ste Hne", Le Temps des Cerises, 2013 consacre de nombreuses pages à Aincourt et la résistance conflanaise, en l'occurence la résistance communiste.

    Les deux livres se complètent. Je ne peux que vous inviter à prolonger la lecture d'"Aincourt, le camp oublié"par celle de "La Résistance à Conflans Ste Hne, Jean Présent, Yannick Amossé, 2013, Le Temps des Cerises.

    Ne nous laissons pas déposséder de notre histoire par Zemmour et compagnie.

    Soyons vigilants, à Conflans, par exemple, le maire se refuse à renseigner la plaque de rue de Gaston Le Cousin, jeune résistant communiste qui mourut n déportation à l'âge de 30 ans.

    Renseigner les plaques de rues des résistants conflanais c'est transmettre l'histoire de la Résistance conflanaise, à l'évidence cela ne figure pas dans les priorités de Laurent Brosse.

    Jean Présent, Fédération Nationale des Déportés Internés Résistants et Patriotes.

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