Née en Tunisie en 1927 d’une famille pauvre juive dominée par l'ordre patriarcal Gisèle HALIMI a très tôt fait le nécessaire pour s'affranchir de plusieurs dominations, celle de sa famille, de la religion et des hommes.

 Elle s'intéresse à la cause féministe, aux droits des peuples et aux libertés fondamentales.

Après des études à la faculté de droit de Paris, elle devient avocate en 1948 et intègre le barreau de Tunis en 1949.

En 1956 elle se rend à Paris pour poursuivre sa carrière d’avocate. En 1958 elle se fait arrêter à Tunis pour avoir défendu des syndicalistes tunisiens.

Politiquement engagée, elle commence à se faire remarquer, s'illustre aussi dans le militantisme.

Parmi les causes qui lui tiennent à cœur figure celle de l'indépendance de l'Algérie Elle dénonce aussi les atrocités commises par l'armée française durant la guerre d'Algérie et les crimes perpétués par l'armée américaine au Vietnam.

• En 1971 elle est la seule avocate signataire du "manifeste des 343" qui déclare avoir avorté et réclame le libre accès aux moyens de contraception et l'avortement libre.
• Cette même année elle fonde avec Simone de Beauvoir le mouvement féministe "Choisir la cause des femmes".
• En 1972 elle se trouve au cœur d'un procès à scandale "Le procès de BOBIGNY" car elle défend une jeune fille ayant avorté après un viol.
• Elle est par la suite élue à l'assemblée nationale de 1981 à 1984, y dénonce un esprit de misogynie latent. Elle profite de son mandat pour s'illustrer dans le combat contre la peine de mort auprès de Robert Badinter.
• Avocate, militante féministe et politique, elle aura consacré toute sa vie à la défense de multiples causes notamment celle des femmes.

Elle consacra le reste de sa vie à l'écriture "La cause des femmes", "Le lait de l'oranger", "Avortement, une loi en procès", "La nouvelle cause des femmes" et en 2009 "Ne vous résignez pas" livre retraçant toutes ses années d'engagement.

Elle fut mariée deux fois et eut trois enfants. Elle est décédée le 20 Juillet 2020.

Nicole Pradier