• L’urbanisme de nos villes

    Nous voyons dans toutes nos communes les projets immobiliers se multiplier. Ces projets vont modifier notre cadre de vie.

    Ceci conduit à plusieurs réflexions à débattre.

    La participation des habitants à l’évolution de leur cadre de vie me parait essentiel à l’acceptabilité de cette évolution et à la prise en compte des réels besoins. Or force de constater que souvent ils sont mis au courant tardivement lorsque le projet est quasiment défini. Ne pas bénéficier de leur connaissance de leur besoins locaux pour définir les projets est dommageable et ne peut que provoquer des réactions de rejet de la part de ceux-ci. Il appartient aux autorités publiques d’organiser cette participation.L’urbanisme de nos villes

     

    L’urbanisme d’une ville se conçoit de façon globale. Penser une ville, c’est créer des quartiers qui ont tous leur caractère propre. A mise en place d’AVAP (Aire de valorisation de l’architecture et du patrimoine) pour le centre historique fait partie de cette réflexion globale   Or ce qu’on constate aujourd’hui, c’est que, dès qu’espace se libère, un projet immobilier se met en place et tous les projets se ressemblent. Il appartient aux autorités publiques de faire en sorte que la ville se pense globalement.

     

    La mixité sociale est essentielle : de toute évidence, si on crée des ghettos de riches, on aura des ghettos de pauvres, avec forcément des problèmes sociaux qui viendront perturber le vivre ensemble. La loi SRU qui impose au taux de 25% de logements sociaux par commune est une bonne loi malgré les affirmations des mairies de droite qui n’atteignent pas ce taux. Pour l’atteindre les projets immobiliers de Conflans ou d’Andrésy doivent avoir un taux de 35 à 40 % pour rattraper le retard pris. Les besoins en logements en Ile de France concernent principalement des logements sociaux, voire très sociaux et en général de petites taille pour les jeunes et aussi pour les personnes âgées. Il appartient aux autorités publiques d’autoriser des projets immobiliers favorisant cette mixité et proposant des logements voire très sociaux de qualité.

     

    Construire des logements c’est nécessaire, encore faut-il que l’ensemble des services publics suivent, écoles, transports et commun, routes, commerces. Les promoteurs ont souvent la possibilité de participer au financement de ces services, mais cela reste un investissement pour les communes dont on ne saurait se passer. Cette adéquation entre logement et services doit être l’un des soucis premier de toute municipalité.

    Des logements à haut rendement énergétique. Construire aujourd’hui des logements ne répondant pas  le mieux aux exigences énergétiques serait une absurdité. Ne pas rénover les anciens immeubles est tout aussi coupable d’autant que ces travaux peuvent dans le cadre du plan de relance être largement subventionné. Des logements nouveaux qui ne consomment pas des terres encore non construites : construire sur la ville. Des logements où il fait bon vivre : des logements de qualité avec des espaces verts suffisants, des parkings, …. La qualité des logements, notamment d’un point de vue énergétique, est essentielle pour disposer d’une ville durable où il fait bon vivre.

     

    Réunir toutes ces critères est souvent la quadrature du cercle, d’autant que les promoteurs ne réaliseront que des projets qu’ils jugent « rentables ». Les communes ont cependant plusieurs armes, comme partenaires privilégiés des promoteurs, des bailleurs sociaux et des services de l’Etat.

     

    L’implication de la municipalité nécessite des services techniques municipaux avec des compétences urbanistiques pour assurer : 

    • La maîtrise du foncier,
    • Le projet urbanistique de la commune, dont la mise en place d’AVAP et l’organisation de la mixité sociale,
    • L’organisation de la participation des habitants,
    • La négociation avec les promoteurs faisant appel à leur créativité et leur innovation pour obtenir des logements de qualité,
    • L’investissement nécessaire dans les services,   
    • L’obtention de subvention.

    Sans cette implication, on construira partout où il y aura de l’espace, des logements standards, analogues à ce que l’on voit partout, sans que les services suivent. Les promoteurs s’enrichiront sans trop d’efforts. Et la qualité de vie dans la ville s’en trouvera dégradée pour plusieurs décennies. 

    Les habitants doivent se montrer exigeants sur cette implication.

     

     

    MNV 

     

     

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