L’épidémie de COVID19 aujourd’hui se calme, et on peut espérer retrouver petit à petit une vie sociale « normale ». Emmanuel Macron et son gouvernement cherche à profiter de ce regain d’optimisme pour redorer leur blason.

Espérons que l’automne, grâce à la vaccination, permettra de mettre une fin à cette crise sanitaire inédite.

Avec le recul du temps, il est aujourd’hui possible de revenir à la stratégie du « vivre avec » mise en place par le gouvernement en début d’année.

En janvier dernier alors que la contagion se répandait encore fortement, Emmanuel Macron a décidé des mesures de demi-confinement permettant de limiter la maladie à un seuil haut de contamination acceptable par notre système de santé. Ceci a permis de maintenir une certaine activité économique et de moins contraindre la population. Mais on parle moins de ce qui fut le prix de cette politique : 15 000 morts supplémentaires.

Le conseil scientifique avait préconisé une politique différente, avec un confinement strict dès le début de l’année de façon à contrer la montée du variant anglais et à faire descendre le taux de contamination de façon à pouvoir appliquer une politique de « tester, tracer, isoler » (le « rétrotracing » dont on parle maintenant et qui n’est possible qu’avec des taux de contamination bas).

La politique adoptée par le président, il l’assume « nous avons eu raison de ne pas reconfiner la France à la fin du mois de janvier, … je n’ai aucun remords, aucun constat d’échec. » Cette politique a eu des avantages avec moins de contraintes elle a eu aussi un coût : entre le 1^ier février et le 1^ier juin, trois fois plus de morts en France qu’au Royaume uni, Allemagne, et Espagne.

Finalement on s’en est quand même sorti et Gabriel Attal peut crier cocorico « le président de la République a e raison dans ce calendrier ». La décence et la rigueur dans l’examen de cette première moitié de l’année aurait sans doute mérité un peu plus de modestie.

voir article du Monde du 18/06/2021 : le lourd coût humain d'un troisième confinement tardif en France 

Marc-Noël Vandamme